• Nom scientifique : Ducula aurorae (Peale, 1848)
  • Noms polynésiens : Rupe (Tahiti – Makatea)
  • Ordre : Columbiformes
  • Famille : Columbidae
  • Catégorie : Oiseaux terrestres endémiques
  • Distribution : Société : Tahiti (probablement ÉTEINT), Tuamotu : Makatea

Aspect et identification

51 cm. Les deux sexes sont d’apparence identique mais la femelle est légèrement plus petite. La tête, le cou, la poitrine et l’avant du ventre sont gris clair, presque blanc. Le dos, les ailes et la queue sont gris-bleu sombre avec des reflets verts. Le ventre tire sur le gris bleu vers l’arrière et les sous-caudales sont vertes. Le bec, noir, présente un renflement à sa base, appelé cire. Les pattes sont rouge bordeaux. Les zones gris clair du plumage chez l’adulte sont marron-vert chez le juvénile.

Photo Fred Jacq

Vidéos

Voix

Caractéristiques

Île de Makatea. Sa survie sur Tahiti demeure incertaine. Un témoignage a été enregistré dans la vallée de la Vaihiria après que plusieurs tentatives infructueuses pour revoir cette espèce aient été effectuées ces dernières années. Ce pigeon a disparu de Moorea et de Huahine au cours du siècle dernier mais aussi de Pitcairn et des Iles Cook où des restes fossiles ont été découverts.

Il semble que l’activité sexuelle ait lieu d’août à septembre au moins.

Sur Makatea (atoll soulevé), les rupe vivent sur le plateau qui constitue le cœur de l’île (5 à 110 mètres d’altitude). Il y fréquente les forêts coralliennes et re-colonise progressivement les anciennes zones d’extractions de phosphate. A Tahiti, il affectionnait les zones forestières de moyenne altitude (1000-1500 mètres).

Aboiements qui rappellent ceux d’un chien, mais plus brefs, graves et puissants, répétés 4 à 6 fois de suite.

Sur Makatea, il affectionne la pulpe des fruits du tafano (Guettarda speciosa) et descend dans la strate arbustive pour manger les fruits du toroea (Cyclophyllum barbatum). Les habitants signalent qu’il est friand des fruits du vine tatahi (Coccoloba uvifera) et du Faux-pistachier (Syzygium cumini). A Tahiti, il consommait les fruits charnus du ora (Ficus prolixa), tuava (Psidium guajava), fei (Musa troglodytarum), ieie (Freycinetia impavida).

Distribution

Île de Makatea. Sa survie sur Tahiti demeure incertaine. Un témoignage a été enregistré dans la vallée de la Vaihiria après que plusieurs tentatives infructueuses pour revoir cette espèce aient été effectuées ces dernières années. Ce pigeon a disparu de Moorea et de Huahine au cours du siècle dernier mais aussi de Pitcairn et des Iles Cook où des restes fossiles ont été découverts.

Reproduction

Il semble que l’activité sexuelle ait lieu d’août à septembre au moins.

Habitat

Sur Makatea (atoll soulevé), les rupe vivent sur le plateau qui constitue le cœur de l’île (5 à 110 mètres d’altitude). Il y fréquente les forêts coralliennes et re-colonise progressivement les anciennes zones d’extractions de phosphate. A Tahiti, il affectionnait les zones forestières de moyenne altitude (1000-1500 mètres).

Voix

Aboiements qui rappellent ceux d’un chien, mais plus brefs, graves et puissants, répétés 4 à 6 fois de suite.

Alimentation

Sur Makatea, il affectionne la pulpe des fruits du tafano (Guettarda speciosa) et descend dans la strate arbustive pour manger les fruits du toroea (Cyclophyllum barbatum). Les habitants signalent qu’il est friand des fruits du vine tatahi (Coccoloba uvifera) et du Faux-pistachier (Syzygium cumini). A Tahiti, il consommait les fruits charnus du ora (Ficus prolixa), tuava (Psidium guajava), fei (Musa troglodytarum), ieie (Freycinetia impavida).

Statut et protection

Du fait de ses faibles effectifs, l’espèce est en danger d’extinction. On peut la considérer comme éteinte sur l’île de Tahiti.
La chasse et la déforestation importante qui ont affecté un temps la colonie de rupe présente à Makatea font maintenant partie d’une époque révolue. Le principal danger réside actuellement dans l’introduction ou l’arrivée spontanée du Busard de Gould (Circus approximans) dans cette île. Ce rapace est sans doute responsable de la réduction voire de l’extinction des rupe de Tahiti et de Moorea. Or Makatea n’est qu’à 240 km de là.
Elle est donc susceptible d’être colonisée spontanément par ces oiseaux bons voiliers. Face à cette éventualité, la vigilance des villageois revêt une importance capitale. Toute intrusion de ce prédateur dans le ciel de Makatea devrait être signalée sans délai aux autorités et associations compétentes (Direction de l’Environnement, SOP) et l’animal éliminé au plus vite. Par ailleurs, l’arrivée du Pigeon biset (Columba livia) ou de toute autre espèce, vecteur potentiel d’une maladie aviaire, pourrait aussi, et ce rapidement, décimer cette ultime population. Selon nos estimations (2001), il ne reste que 250 (180 à 400) rupe sur l’île de Makatea.
L’espèce est inscrite en catégorie A sur la liste des espèces protégées par la réglementation territoriale de Polynésie française.
Elle est classée « En danger » (EN) sur la liste rouge de l’UICN et “Vulnérable” (VU) sur la liste rouge 2015 UICN France et Polynésie française.

Texte original de Caroline BLANVILLAIN – Compléments et mise à jour par divers membres de la SOP Manu.