• Nom scientifique : Alopecoenas erythropterus (Gmelin, 1789)
  • Noms polynésiens : U’uaira’o (Société), u’u airao, amaho (Tahiti), tutururu (Tuamotu), itikoe (Mangareva)
  • OrdreColumbiformes
  • FamilleColumbidae
  • Catégorie : Oiseaux terrestres endémiques

Aspect et identification

25 cm. Dans l’Est des Tuamotu et à Rangiroa, les mâles ont la tête blanche avec un plumage gris sur la calotte et la nuque qui s’étend vers les joues. La gorge et la poitrine sont blanches. La partie antérieure du dos ainsi que les plumes de couverture des ailes sont marron clair avec des reflets roses sur les épaules. Le reste du plumage est gris ardoise. Dans les Tuamotu de l’Ouest et du Centre, les mâles ont la tête entièrement blanche. Le plumage de la femelle est brun marron avec la gorge et la poitrine plus claires. Les pattes sont hautes et robustes. Elles sont gris ardoise comme le bec. Les juvéniles sont marrons puis des plumes blanches apparaissent chez les mâles progressivement sur la tête, le cou et la poitrine. Même s’il est en mesure de voler, cet oiseau passe le plus clair de son temps au sol.

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Caractéristiques

Autrefois présente dans au moins vingt-quatre îles et atolls de la Société (dont Tahiti et Moorea) et des Tuamotu-Gambier, l’espèce ne subsiste plus maintenant que dans quatre atolls éloignés et peu fréquentés. Trois d’entre eux possèdent des populations en dessous du seuil des 10 individus.

Faute d’étude, son mode de reproduction reste inconnu. Lors de différentes missions dans les îles du groupe Actéon, les auteurs ont pu observer des juvéniles en octobre 1999 et en juillet 2001 mais pas en novembre 2000 ni en octobre 2002. Ceci laisse penser que la reproduction de la Gallicolombe érythroptère n’est pas saisonnière ni même continue sur l’année mais dépendrait de facteurs intrinsèques (embonpoint des femelles, etc…), climatiques et environnementaux (la maturation de certains fruits ou la ponte de certains insectes ?) qui déclencheraient des pics de reproduction à des périodes variables d’une année sur l’autre.

Parties boisées des atolls, bordures océaniques et lagonaires. Elle affectionne particulièrement les sous-bois au sol finement granuleux des versants lagonaires et des hoa où elle glane sa nourriture.

Entendue uniquement pendant les interactions sociales. Les mâles émettent un unique « cooo » ou « caaa » très sonore et un roucoulement doux pour attirer les femelles. Les oiseaux en groupe échangent de petits gloussements peu audibles.

Graines d’aerofai (Achyranthes aspera), de pokea (Portulaca lutea), de la graminée Lepturus repens, boutons axillaires de ngatae (Pisonia grandis), petits fruits de taratara moa (Lantana camara) et de nuna nuna (Boheravia tetrandra), fragments de fruits mûrs du tafano (Guettarda speciosa), chenilles présentes sur les tohonu (Tournefortia argentea) et probablement aussi petits insectes glanés au sol. Nous l’avons vu fouiller la base des Lepturus repens pour manger de petits cocons blancs renfermant sans doute des larves d’araignées.

Distribution

Autrefois présente dans au moins vingt-quatre îles et atolls de la Société (dont Tahiti et Moorea) et des Tuamotu-Gambier, l’espèce ne subsiste plus maintenant que dans quatre atolls éloignés et peu fréquentés. Trois d’entre eux possèdent des populations en dessous du seuil des 10 individus.

Reproduction

Faute d’étude, son mode de reproduction reste inconnu. Lors de différentes missions dans les îles du groupe Actéon, les auteurs ont pu observer des juvéniles en octobre 1999 et en juillet 2001 mais pas en novembre 2000 ni en octobre 2002. Ceci laisse penser que la reproduction de la Gallicolombe érythroptère n’est pas saisonnière ni même continue sur l’année mais dépendrait de facteurs intrinsèques (embonpoint des femelles, etc…), climatiques et environnementaux (la maturation de certains fruits ou la ponte de certains insectes ?) qui déclencheraient des pics de reproduction à des périodes variables d’une année sur l’autre.

Habitat

Parties boisées des atolls, bordures océaniques et lagonaires. Elle affectionne particulièrement les sous-bois au sol finement granuleux des versants lagonaires et des hoa où elle glane sa nourriture.

Voix

Entendue uniquement pendant les interactions sociales. Les mâles émettent un unique « cooo » ou « caaa » très sonore et un roucoulement doux pour attirer les femelles. Les oiseaux en groupe échangent de petits gloussements peu audibles.

Alimentation

Graines d’aerofai (Achyranthes aspera), de pokea (Portulaca lutea), de la graminée Lepturus repens, boutons axillaires de ngatae (Pisonia grandis), petits fruits de taratara moa (Lantana camara) et de nuna nuna (Boheravia tetrandra), fragments de fruits mûrs du tafano (Guettarda speciosa), chenilles présentes sur les tohonu (Tournefortia argentea) et probablement aussi petits insectes glanés au sol. Nous l’avons vu fouiller la base des Lepturus repens pour manger de petits cocons blancs renfermant sans doute des larves d’araignées.

Statut et protection

L’espèce est en danger critique d’extinction. Comme cet oiseau se déplace essentiellement sur le sol, toute introduction de chats et de rats lui est fatale. Même la présence du petit rat polynésien (Rattus exulans), longtemps considéré comme inoffensif pour l’avifaune, semble avoir contribué à la disparition de la Gallicolombe érythroptère sur les atolls des Tuamotu. Les effectifs de l’espèce sont très faibles. En 2012, trois des quatre dernières populations connues comptaient moins d’une dizaine d’individus et la seule colonie « viable » s’élevait à 50-75 individus seulement en 2003. Ces dernières populations se trouvent sur des îles qui ne comptent aucun prédateur introduit et restent, à ce jour, inhabitées et inexploitées. Toute observation de tutururu dans les Tuamotu revêt désormais un caractère important et doit être transmise à la S.O.P qui centralise l’information pour organiser au mieux sa sauvegarde. La sous-espèce présente dans le centre des Tuamotu, G. e. pectoralis (dont le mâle a la tête entièrement blanche) semble s’être éteinte.

L’espèce est inscrite en catégorie A sur la liste des espèces protégées par la réglementation territoriale de Polynésie française.
Elle est classée « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN.

Texte original de Caroline BLANVILLAIN – Compléments et mise à jour par divers membres de la SOP Manu.