- Nom scientifique : Butorides striata (Peale, 1848) sous-espèce patruelis
- Noms polynésiens : A’o, ao, ‘ao (Tahiti)
- Ordre : Pelecaniformes
- Famille : Ardeidae
- Catégorie : Oiseaux terrestres à large distribution
- Distribution : Monde entier, Sous-espèce endémique de Tahiti
Aspect et identification
46 cm. Héron de petite taille au profil ramassé. Le front, la calotte et la nuque sont noirs. L’œil est cerné de jaune. Le corps est marron à gris, les plumes des ailes sont grises liserées de clair. Le dos tire sur le noir chez le juvénile. Des bandes jaunes soulignent la face, la gorge et la poitrine. Le bec est noir. Il est fort et droit. Les pattes sont jaunes. Espèce discrète et peu observée.
A ne pas confondre avec l’Aigrette sacrée (Egretta sacra) dotée d’un cou long et fin qu’elle replie en vol et parfois au repos.
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Caractéristiques
L’espèce est largement répandue dans le monde. La population de Tahiti constitue une sous-espèce endémique (Butorides striatus patruelis) qui n’est de surcroît présente que dans cette île en Polynésie française.
Les nids sont généralement construits à l’embouchure et en surplomb des rivières. De septembre à mai, plusieurs couvées sont tentées et les nids réutilisés plusieurs fois consécutives à 12-38 jours d’intervalle. Un œuf (rarement 2), vert-citron (41 x 30 mm) est incubé 25 à 29 jours. Le nouveau-né est nourri au nid par l’un des parents pendant 10 à 17 jours. Suit une période d’une semaine où le jeune évolue à proximité du nid. Il y retourne en cas de danger ou pour y être alimenté. Il s’émancipe progressivement mais reste dépendant des parents jusqu’au 49ème jour.
Niche dans la végétation littorale et à l’embouchure des rivières, dans les sous-bois de purau, parfois dans les vallées (fond de la Papenoo, de la Fautaua et de la Tipaerui).
Cris sonores « chriau… », « crouiii… ».
Poissons, mollusques, chevrettes et lézards.
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Distribution
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L’espèce est largement répandue dans le monde. La population de Tahiti constitue une sous-espèce endémique (Butorides striatus patruelis) qui n’est de surcroît présente que dans cette île en Polynésie française.
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Reproduction
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Les nids sont généralement construits à l’embouchure et en surplomb des rivières. De septembre à mai, plusieurs couvées sont tentées et les nids réutilisés plusieurs fois consécutives à 12-38 jours d’intervalle. Un œuf (rarement 2), vert-citron (41 x 30 mm) est incubé 25 à 29 jours. Le nouveau-né est nourri au nid par l’un des parents pendant 10 à 17 jours. Suit une période d’une semaine où le jeune évolue à proximité du nid. Il y retourne en cas de danger ou pour y être alimenté. Il s’émancipe progressivement mais reste dépendant des parents jusqu’au 49ème jour.
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Habitat
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Niche dans la végétation littorale et à l’embouchure des rivières, dans les sous-bois de purau, parfois dans les vallées (fond de la Papenoo, de la Fautaua et de la Tipaerui).
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Voix
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Cris sonores « chriau… », « crouiii… ».
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Alimentation
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Poissons, mollusques, chevrettes et lézards.
Statut et protection
La sous-espèce de Tahiti est gravement menacée par l’aménagement des bords de mer et des rivières et la disparition progressive des forêts de purau (Hibiscus tiliaceus) qui va de pair. Son taux de succès reproducteur (20% des couvées) est peu élevé et serait lié à de faibles disponibilités alimentaires. Estimations : 150 ± 50 individus en 1971-1974, une soixantaine d’individus en 2019.
L’espèce est inscrite en catégorie A sur la liste des espèces protégées par la réglementation territoriale de Polynésie française, classée « préoccupation mineure » (LC) sur la liste rouge de l’UICN mais “En danger critique d’extinction” (CR) sur la liste rouge 2015 de l’UICN France et Polynésie française.
Texte original de Caroline BLANVILLAIN – Compléments et mise à jour par divers membres de la SOP Manu.