• Nom scientifique : Vini kuhlii (Vigors, 1824)
  • Noms polynésiens : ‘ura (Société), ‘ura vaero (Rimatara)
  • Ordre : Psittaciformes
  • Famille : Psittacidae
  • Catégorie : Oiseaux terrestres endémiques

Aspect et identification

18 cm. Mâle et femelle d’apparence identique. Les oiseaux adultes ont les joues, la poitrine et l’avant du ventre rouge vif. Le dessus du corps présente différentes nuances de vert à l’exception d’une barre bleu sombre, érectile, sur la nuque, de la queue, bleue à l’extérieure, rouge au centre et du croupion qui est jaune vif. Une zone bleu-violette est également présente sur le ventre autour des pattes. Le bec et les pattes sont oranges, la queue est courte. Les oiseaux juvéniles ont la poitrine barrée de bleue ou de marron.

Vidéos

Voix

Caractéristiques

Initialement présent à Rimatara (Iles Australes), Teraina et Tabuaeran (Iles de la Ligne), quelques individus ont été relâchés à Kiritimati, une autre des îles de la Ligne, pour tenter d’y introduire l’espèce (ou de la réintroduire, car on ignore si ce vini était autrefois présent sur cette île). Des restes fossiles ont été trouvés aux Iles Cook (Mangaia, ‘Atiu). L’espèce a été ré-introduite sur Atiu en 2007 et cette île indemne de rat noir compte une centaine d’individus désormais. Quelques individus ont quitté Atiu et se sont établis sur Mitiaro, ils seraient moins d’une dizaine actuellement et le rat noir est présent sur cette île.

Le rat noir, Rattus rattus (le plus arboricole des rats), n’a pas encore colonisé les îles de Rimatara et de Teraina où son arrivée représenterait une très sérieuse menace pour l’espèce. Actuellement, des populations sont présentes sur Rimatara (700-1400 individus), Teraina (1000-1600 individus) et Tabuaeran (une cinquantaine d’individus). Quelques individus vivraient toujours sur Kiritimati où la présence du rat noir compromet les chances d’y établir une population viable. Le rat noir est présent sur Tabuaeran et absent sur Teraina, ce qui explique largement ces différences d’effectifs. Le 15 avril 2002, le cargo Vaeanu II s’ échouait sur l’île de Rimatara. Aucun rat noir n’a été piégé au cours des 252 « nuits tapettes » effectuées six mois après l’accident. La vigilance doit rester un souci majeur car l’arrivée du rat noir sur l’île par la voie des airs ou par mer signerait la fin de cette espèce emblématique de Rimatara.

Notée en mars, avril et août. Ils nichent dans les troncs de cocotiers ou de fara (Pandanus tectorius) morts et étêtés ou encore dans des cavités de hotu et de falcata. Parfois un ou deux orifices rectangulaires marquent l’entrée de ces nids. La seule nichée trouvée comptait deux jeunes.

Zones boisées avec une préférence pour les cultures, les fonds de vallée, les jardins des villages.  En moindre abondance dans la cocoteraie et rarement dans les feo.

Sifflements sonores, longs et aigus, émis fréquemment sur une ou deux tonalités. Certains oiseaux, une fois perchés, n’émettent plus que de tous petits sifflements à peine audibles.

Nectar ou pollen des fleurs de bananiers (Musa sp.), kapokiers (Ceiba pentandra), pacayers (Inga edulis), manguiers (Mangifera indica), avocatiers (Persea americana), cocotiers (Cocos nucifera), de la Cordyline (Cordyline fructicosa), du hotu (Barringtonia asiatica), du tafano (Guettarda speciosa), du ahi’a popa’a (Syzygium jambos) et du atae (Erythrina variegata).
Petites graines du purau (Hibiscus tiliaceus) et de l’aito (Casuarina equisetifolia). Jeunes pousses et bourgeons axillaires de hotu, purau et falcata (Paraserianthes falcataria). Ils lèchent la surface des feuilles de bananiers.

Leurs déplacements vifs dans les feuillages de certains arbres dépourvus de fleur ou de fruit (notamment les palmes mortes des cocotiers) comme leur goût prononcé pour creuser de petites cavités – à l’évidence trop peu profondes pour servir de nid – suggèrent qu’ils peuvent également être insectivores.

Distribution

Initialement présent à Rimatara (Iles Australes), Teraina et Tabuaeran (Iles de la Ligne), quelques individus ont été relâchés à Kiritimati, une autre des îles de la Ligne, pour tenter d’y introduire l’espèce (ou de la réintroduire, car on ignore si ce vini était autrefois présent sur cette île). Des restes fossiles ont été trouvés aux Iles Cook (Mangaia, ‘Atiu). L’espèce a été ré-introduite sur Atiu en 2007 et cette île indemne de rat noir compte une centaine d’individus désormais. Quelques individus ont quitté Atiu et se sont établis sur Mitiaro, ils seraient moins d’une dizaine actuellement et le rat noir est présent sur cette île.

Le rat noir, Rattus rattus (le plus arboricole des rats), n’a pas encore colonisé les îles de Rimatara et de Teraina où son arrivée représenterait une très sérieuse menace pour l’espèce. Actuellement, des populations sont présentes sur Rimatara (700-1400 individus), Teraina (1000-1600 individus) et Tabuaeran (une cinquantaine d’individus). Quelques individus vivraient toujours sur Kiritimati où la présence du rat noir compromet les chances d’y établir une population viable. Le rat noir est présent sur Tabuaeran et absent sur Teraina, ce qui explique largement ces différences d’effectifs. Le 15 avril 2002, le cargo Vaeanu II s’ échouait sur l’île de Rimatara. Aucun rat noir n’a été piégé au cours des 252 « nuits tapettes » effectuées six mois après l’accident. La vigilance doit rester un souci majeur car l’arrivée du rat noir sur l’île par la voie des airs ou par mer signerait la fin de cette espèce emblématique de Rimatara.

Reproduction

Notée en mars, avril et août. Ils nichent dans les troncs de cocotiers ou de fara (Pandanus tectorius) morts et étêtés ou encore dans des cavités de hotu et de falcata. Parfois un ou deux orifices rectangulaires marquent l’entrée de ces nids. La seule nichée trouvée comptait deux jeunes.

Habitat

Zones boisées avec une préférence pour les cultures, les fonds de vallée, les jardins des villages.  En moindre abondance dans la cocoteraie et rarement dans les feo.

Voix

Sifflements sonores, longs et aigus, émis fréquemment sur une ou deux tonalités. Certains oiseaux, une fois perchés, n’émettent plus que de tous petits sifflements à peine audibles.

Alimentation

Nectar ou pollen des fleurs de bananiers (Musa sp.), kapokiers (Ceiba pentandra), pacayers (Inga edulis), manguiers (Mangifera indica), avocatiers (Persea americana), cocotiers (Cocos nucifera), de la Cordyline (Cordyline fructicosa), du hotu (Barringtonia asiatica), du tafano (Guettarda speciosa), du ahi’a popa’a (Syzygium jambos) et du atae (Erythrina variegata).
Petites graines du purau (Hibiscus tiliaceus) et de l’aito (Casuarina equisetifolia). Jeunes pousses et bourgeons axillaires de hotu, purau et falcata (Paraserianthes falcataria). Ils lèchent la surface des feuilles de bananiers.

Leurs déplacements vifs dans les feuillages de certains arbres dépourvus de fleur ou de fruit (notamment les palmes mortes des cocotiers) comme leur goût prononcé pour creuser de petites cavités – à l’évidence trop peu profondes pour servir de nid – suggèrent qu’ils peuvent également être insectivores.

Statut et protection

L’espèce est inscrite en catégorie A sur la liste des espèces protégées par la réglementation territoriale de Polynésie française.

Elle est classée « En danger » (EN) sur la liste rouge de l’UICN mais “En danger critique” (CR) sur la liste rouge 2015 de l’UICN France – Polynésie française.

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/432653/tab/statut

Elle est également inscrite en Annexe II de la Convention de Washington.

Texte original de Caroline BLANVILLAIN – Compléments et mise à jour par divers membres de la SOP Manu.