• Nom scientifique : Pomarea nigra (Sparrman, 1786)
  • Noms polynésiens : ‘Omama’o (Tahiti), ‘omama’o-uri (adulte/ Tahiti), ‘omama’o-pua-fau (jeune/ Tahiti)
  • Ordre : Passeriformes
  • Famille : Monarchidae
  • Catégorie : Oiseaux terrestres endémiques
  • Distribution : Société, île de Tahiti uniquement

Aspect et identification

15 cm. Le plumage ne permet pas d’identifier le sexe de l’oiseau. L’adulte de plus de quatre ans est uniformément noir. Son bec est bleu-ardoise tirant sur le blanc et ses pattes sont bleues. Les oiseaux d’un à deux ans sont orangés avec un bec qui passe du jaune au gris. Avec l’âge, des taches marron puis noires apparaissent sur le plumage. Tout d’abord situées sur le dos et les ailes, elles s’étendent progressivement sur l’ensemble du corps.

Vidéo et photos de Alain PETIT

Les oiseaux deviennent peu à peu entièrement noirs, les dernières zones claires étant localisées sur la tête et le ventre.

Vidéo

Jeune Monarque de Tahiti © Alain Petit

Voix

Caractéristiques

Île de Tahiti uniquement.

Les oiseaux construisent des nids d’août à février dans lesquels ils pondent un œuf unique couvé 13 à 14 jours par les deux sexes. Le jeune reste environ deux semaines au nid. Il est élevé par les parents pendant plus de deux mois après l’envol.

Autrefois présente dans les forêts d’altitude (Mont Marau), dans les vallées et sur la frange littorale de l’île. L’espèce ne persiste plus désormais que dans trois vallées des districts de Paea et de Punaauia et dans quelques zones de moyenne altitude (200 à 500 mètres). Inféodée aux forêts de mara (Neonauclea fosteri), l’espèce s’accommode de zones fortement colonisées par le Tulipier du Gabon (Spathodea campanulata) et le piti (Tecoma stans).

Cris territoriaux brefs et forts à 4-5 tonalités différentes, qu’il chante pour défendre un territoire forestier vaste de quelques hectares. Les chants de ces oiseaux varient d’une vallée à l’autre ! Les deux sexes poussent des cris d’alarme bruyants et sonores « tchip-tchip-tchip-tchip… » en cas de danger ou de forte excitation.

Insectes capturés au vol, saisis dans les arbres et arbustes ou au sol dans les fougères, araignées.

Distribution

Île de Tahiti uniquement.

Reproduction

Les oiseaux construisent des nids d’août à février dans lesquels ils pondent un œuf unique couvé 13 à 14 jours par les deux sexes. Le jeune reste environ deux semaines au nid. Il est élevé par les parents pendant plus de deux mois après l’envol.

Habitat

Autrefois présente dans les forêts d’altitude (Mont Marau), dans les vallées et sur la frange littorale de l’île. L’espèce ne persiste plus désormais que dans trois vallées des districts de Paea et de Punaauia et dans quelques zones de moyenne altitude (200 à 500 mètres). Inféodée aux forêts de mara (Neonauclea fosteri), l’espèce s’accommode de zones fortement colonisées par le Tulipier du Gabon (Spathodea campanulata) et le piti (Tecoma stans).

Voix

Cris territoriaux brefs et forts à 4-5 tonalités différentes, qu’il chante pour défendre un territoire forestier vaste de quelques hectares. Les chants de ces oiseaux varient d’une vallée à l’autre ! Les deux sexes poussent des cris d’alarme bruyants et sonores « tchip-tchip-tchip-tchip… » en cas de danger ou de forte excitation.

Alimentation

Insectes capturés au vol, saisis dans les arbres et arbustes ou au sol dans les fougères, araignées.

Statut et protection

L’espèce est en danger critique d’extinction. La forte prédation exercée sur les œufs par les rats noirs constitue la menace essentielle. De plus, deux espèces d’oiseaux introduits – le Martin triste (Acridotheres tristis) et le Bulbul à ventre rouge (Pycnonotus cafer) – s’attaquent aux jeunes et aux adultes lors de la période de reproduction et provoquent l’échec des nids. Une prédation exercée directement sur les oisillons et les œufs par Acridotheres tristis a été constatée. Par ailleurs, l’envahissement progressif de l’habitat traditionnel du Monarque par le Miconia (Miconia calvescens) constitue, à terme, une menace supplémentaire préoccupante tandis que le Tulipier du Gabon favorise la pénétration des oiseaux introduits dans son habitat.

C’est un des programmes les plus prioritaires pour la SOP car le ‘Ōmāma’o est un des oiseaux les plus menacés de Polynésie française. Il ne se rencontre plus que dans trois vallées de Tahiti et fait l’objet depuis 1998 d’un programme de sauvegarde par le biais de la dératisation des sites de reproduction et du suivi rapproché de tous les individus vivants dans les zones accessibles pendant la période de reproduction (juillet à mars) pour connaître la réussite des nichées.

La lutte contre les oiseaux introduits et l’inclusion progressive d’une population vivant au-delà de plusieurs cascades à Maruapo ont permis de rajeunir considérablement la population. Cela a apporté un immense espoir pour la survie de l’espèce.

En 20 ans,  plus de 50 jeunes se sont envolés et ont permis d’amener la population d’adultes autour de 79 adultes au début de l’année 2018.

L’espèce est inscrite en catégorie A sur la liste des espèces protégées par la réglementation territoriale de Polynésie française.
Elle est classée « En danger critique d’extinction » (CR) sur la liste rouge de l’UICN.

Texte original de Caroline BLANVILLAIN – Compléments et mise à jour par divers membres de la SOP Manu.